English version of article follows.
On se souvient tous et toutes de la jeune Ahed Tamimi, 17 ans, arrêtée fin 2017 pour avoir giflé un soldat israélien. Son charisme, sa détermination et son courage ont permis de médiatiser son cas. Or, celui-ci est loin d’être isolé. En effet, on compte pas moins de 455 mineurs palestiniens parmi les quelques 4500 prisonniers politiques palestiniens détenus par Israël. Depuis 2000, on estime qu’environ 12 000 enfants palestiniens ont été emprisonnés, certains à l’âge d’à peine 6 ans. Chaque année, Israël traine devant les tribunaux militaires entre 500 et 700 mineurs et emprisonne en moyenne 200 – 300 enfants par mois. Fait important à noter : Israël est le seul pays au monde qui force des mineurs à comparaitre devant des tribunaux militaires.
De plus, les conditions de détention sont pour la plupart exécrables et contreviennent aux accords internationaux dont la 4e Convention de Genève pour la protection des civils en temps de guerre ainsi que la Convention de l’ONU relative aux Droits de l’Enfant. Parmi les mesures souvent imposées aux enfants, on peut souligner le régime de détention administrative, l’isolement cellulaire, la signature de documents unilingues en hébreu, les abus de toutes sortes, etc. À cette litanie s’ajoute, depuis un an, le danger de contracter la COVID et le refus des autorités carcérales israéliennes de les pourvoir en équipement sanitaire de protection.
Devant cette situation, la Fédération syndicale mondiale, qui rassemble plus de 105 millions de travailleur-euses syndiqués à travers le monde et héritière de l’Internationale syndicale rouge s’est engagée, depuis le 1er janvier, dans une campagne pour la libération des enfants prisonnier-ères politiques palestiniens comme une étape importante dans la libération de tous les prisonnier-ères politiques palestiniens. Plusieurs syndicats affiliés à la FSM ont réagi promptement à cette campagne, dont certains syndicats de l’enseignement qui ont incité leurs membres à organiser des activités d’écriture de lettres, de création de contenu audio-visuel ou de dessins à envoyer aux enfants de Palestine prisonniers des griffes de l’agresseur sioniste.
We all recall the case of the young Ahed Tamimi, only 17 years old, who was arrested in late 2017 for hitting an Israeli soldier. Her displays of charisma, determination, and courage helped popularize her case. However, Tamimi’s story is far from isolated: in fact, there are no fewer than 455 Palestinian minors amongst the 4,500 Palestinian political prisoners currently held in Israeli prisons. Since 2000, an estimated 12,000 Palestinian children have been imprisoned, some as young as 6 years old. Every year, Israel tries between 500 and 700 minors in military courts and arrests an average of 200-300 per month. Important to note is the fact that Israel is the only country in the world that forces minors to appear before military courts.
Additionally, the conditions of their detention are for the most part appalling, and contravene international agreements including the Fourth Geneva Convention Relative to the Protection of Civilian Persons in Time of War, as well as the United Nations’ Convention on the Rights of the Child. Among the measures regularly imposed on children, notable are administrative detention, solitary confinement, enforced signing of unilingual documents provided only in Hebrew, and abuses of all kinds. To this litany has recently been added the danger of contracting COVID-19 and the refusal of Israeli authorities to provide prisoners with PPE and sanitary equipment.
In response to this situation, the World Federation of Trade Unions (WFTU), which brings together more than 105 million unionized workers internationally and is heir to the Red International of Labour Unions, has been engaged since January 1st in a campaign for the liberation of these Palestinian child prisoners, recognizing this as an important step in the release of all Palestinian political prisoners. Several unions affiliated with the WFTU have reacted promptly to this campaign, including teachers’ unions who are organizing letter-writing activities, the creation of audio-visual content, or drawing campaigns to send to children of Palestinian prisoners who are currently in the clutches of the Zionist aggressor.