Cent ans du Congrès de Tours : quatre jours qui changèrent la France… et le monde

Du 25 au 29 décembre 1920, des milliers de délégué-es de la Section française de l’Internationale ouvrière (2e Internationale) se réunissent à la salle du Manège de Tours afin de trancher une question fondamentale, à savoir si les socialistes français rejoindraient l’Internationale communiste ou « garderaient la maison » de la SFIO…

Adrien Welsh, membre du LJCQ + Secrétaire national du Parti communiste du Québec (PCQ-PCC)

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Du 25 au 29 décembre 1920, des milliers de délégué-es de la Section française de l’Internationale ouvrière (2e Internationale) se réunissent à la salle du Manège de Tours afin de trancher une question fondamentale, à savoir si les socialistes français rejoindraient l’Internationale communiste ou « garderaient la maison » de la SFIO. Le Congrès est divisé; les débats, houleux entre ceux qui maintiennent que la conquête du socialisme peut se gagner par réformes, que le Parti doit être ouvert principalement aux notables locaux (Léon Blum, Jules Guesdes en font partie) et leurs adversaires que sont Marcel Cachin, Ludovic-Oscar Frossard, Paul Vaillant-Couturier et Boris Souvarine pour qui les socialistes doivent former un parti résolument de classe, composé dans sa grande majorité de travailleur-euses idéologiquement formés et rompus à la lutte et qui adhère aux 21 conditions d’adhésion à l’Internationale communiste. Ceux-ci estiment en effet que la Deuxième Internationale a trahi la classe ouvrière en la transformant en chair à canon lorsqu’elle vote, au début de la Première Guerre mondiale, pour les crédits de guerre et la livre sur plateau d’argent à la bourgeoisie impérialiste sous prétexte d’unité nationale.

Les orateurs et oratrices se succèdent à la salle du Manège. Parmi eux, Clara Zetkin, arrivée d’Allemagne à la barbe de la police livre un discours poignant et entreprend de convaincre parfois individuellement les délégué-es de voter en faveur de l’adhésion à l’Internationale communiste. Les délégué-es entendent également un jeune camarade, Nguyen Ai Quoc, qui expose les crimes du colonialisme français dans son pays, l’Indochine et enjoint les délégué-es de voter en faveur de l’adhésion à l’Internationale communiste – à cette époque, la SFIO adoptait des positions pour le moins ambigües sinon colonialistes à l’égard des peuples opprimés. Dix ans plus tard, il devient une des figures fondatrices du PC d’Indochine et, 24 ans plus tard, sous le nom de Hô Chi Minh, il devient Président de la République démocratique du Vietnam.

Après quatre jours de discussions et débats, l’adhésion à l’Internationale communiste est décidée à 3252 mandats contre 1022. La victoire est claire, mais la scission est inévitable. Au lendemain du Congrès, les socialistes sont certes affaiblis, mais sont dominants dans l’arène électorale. Les communistes quant à eux, conservent l’Organe du Parti, L’Humanité qui titre : « Enfin, enfin, enfin, le socialisme français rompt avec les routines purement électorales ». Révolutionnaires, ils sont conscients que leur victoire doit tenir non pas de leurs succès électoraux, mais plutôt de leur militantisme quotidien, de leur agitation et propagande et qu’au centre de celle-ci la presse communiste occupe un espace de prédilection. Ils sont convaincus que c’est à l’aide de cette presse, véritable arme de combat, qu’ils sont en mesure de convaincre, petit à petit, les travailleur-euses induits en erreur par le chant des sirènes réformistes de rejoindre le camp révolutionnaire.

Contrairement à ce qu’en pensent les dirigeant-es de la SFIO, la création du Parti communiste français le 29 décembre 1920 ne représente pas tant la division de la classe ouvrière, mais plutôt la création d’un parti révolutionnaire dont les intérêts ne correspondent qu’à ceux de la classe ouvrière et à son combat historique pour le renversement du capitalisme. En ce sens, il n’est pas exagéré d’affirmer que les quatre jours qui ont mené à la création du PCF ont profondément changé la France.


Dans les premiers mois et premières années qui suivent sa création, le PCF s’engage et dynamise d’importants combats syndicaux. Parmi ceux qui ont fait histoire, on peut souligner la « grande grève » des Penn Sardines de Douarnenez où, en 1924, avec le concours de la mairie communiste, les « sardinières » se mettent en grève avec pour slogan pemp real a vo (cinq réaux ce sera). En effet, ces femmes, âgées entre 10 et 80 ans sont exploitées à merci par leur employeur qui les rémunère à 16 sous de l’heure et travaillent parfois jusqu’à 70 heures d’affilée. S’engage alors une longue bataille où grévistes et autorités politiques municipales affrontent ensemble le patronat, faisant de cette grève économique une issue politique. C’est là sans doute l’une des particularités de cette grève, mais aussi l’un des éléments qui en assure le succès (à l’issue de ce conflit, le salaire augmente à 1 Franc l’heure, les heures supplémentaires et le travail de nuit sont payées 50% de plus).

Cet exemple prouve que le rôle d’élus communistes locaux ne saurait se confiner au mandat que l’État bourgeois leur prescrit. Il ne s’agit pas de lutter pour gagner sa place, mais gagner sa place grâce à notre présence dans les différentes mobilisations pour intensifier la lutte, prendre fait et cause pour les travailleur-euses contre le patronat. Cette précision mérite d’être soulignée par ces temps où des théories réformistes, qui prônent la prudence et utilisent ce prétexte pour confiner les élu-es à leur mandat, font leur bout de chemin auprès de plusieurs progressistes.

Aux années 1920 succèdent les années 1930 et la Grande Dépression économique. C’est l’occasion pour les communistes français d’accroitre leur influence auprès de la classe ouvrière. Ils dirigent et dynamisent de grandes grèves qui sont à l’origine de nombreuses conquêtes sociales, mais surtout qui poussent les Socialistes à accepter de s’allier aux Communistes dans un Front uni contre le fascisme. En 1936, le Front populaire est victorieux, à la torpeur de la bourgeoisie française. Les quelques mois de gouvernement de gauche permettent de nombreuses conquêtes sociales et la France des 200 familles commence à se dire qu’il « vaut mieux Hitler que le Front populaire ». Leur souhait de revanchards sera exaucé quelques années plus tard lorsque, en 1940, la France fait le choix de la défaite et de la collaboration avec Pétain – des industriels comme Louis Renault versent dans la collaboration avec l’occupant nazi lorsqu’ils ne se sont pas carrément à leur solde comme Coco Chanel qui était espionne officielle pour le Reich.

Mais avant la capitulation de 1940, le PCF se démarque par sa participation acharnée dans les Brigades internationales. De tous les pays, c’est la France qui a envoyé le plus de brigadistes combattre la terreur fasciste dans ce qui s’avérerait être un prologue à la Seconde Guerre mondiale.


Beaucoup reprochent au PCF d’avoir attendu 1942 avant de s’engager dans la Résistance. Rien n’est plus faux! Les communistes n’ont même pas attendu l’Appel du 18 juin du Général de Gaulle : un jour avant, Charles Tillon appelait le peuple de France, le « Peuple des usines, des champs, des magasins, des bureaux, commerçants, artisans et intellectuels, soldats, marins, aviateurs encore sous les armes » à s’unir dans l’action en France pour établir un gouvernement populaire (et non à rejoindre de Gaulle à Londres pour rebâtir l’empire colonial Français).

Dans les maquis de la Résistance, les communistes essuient coups et revers et sont souvent pris pour cible par l’occupant nazi avec, la plupart du temps, la complicité des autorités de la collaboration. Un des cas les plus célèbres en est les 48 fusillés du 22 octobre 1941. Quelques semaines avant cette date, un militant communiste assassine Karl Holtz, officier allemand, dans les rues de Nantes. En guise de représailles, les Nazis cherchent à exécuter une liste de prisonniers et d’otages qui lui a été fournie par l’administration française qui avait bien pris soin auparavant de s’assurer qu’elle comporte un maximum de communistes et de syndicalistes. Parmi les fusillés, un jeune, Guy Môquet, n’a que 17 ans. Malgré les défaites, les communistes ne perdent pas le moral et poursuivent la Résistance. Ils la poursuivent même dans les camps de concentration où des actes de sabotage sciemment calculés de sorte qu’ils n’éveillent pas les soupçons des Kapos et des autorités sont attestés.

Au plus fort de l’occupation nazie, ce sont les communistes qui mènent la bataille et ce, parfois seuls. L’exemple des FTP-MOI en est particulièrement éloquent : alors qu’en 1942, tous les groupes résistants ont battu en retraite dans le Paris occupé, une poignée de militant-es communistes d’origine étrangère dirigés par Missak Manouchian multiplient les actions de sabotage et les attentats contre les occupants. Même si 21 d’entre eux sont arrêtés, puis fusillés en 1944, la Résistance se réorganise à un point tel que quelques mois plus tard, Paris est libéré de l’intérieur sous la direction du colonel Rol-Tanguy, un communiste.

À la Libération, les sacrifices du Parti communiste pendant la Guerre sont reconnus à un point tel que son influence s’étend à toutes les sphères de la société. Le Parti des Fusillés, comme on l’appelle désormais, prend part au gouvernement. Jusqu’à son expulsion, les Communistes s’acharnent à faire respecter le programme du Conseil national de la Résistance (que le patronat rechigne à appliquer). Ils le font notamment à travers les grandes nationalisations, la création d’un service public étendu (notamment la sécurité sociale, œuvre d’Ambroise Croizat, ministre communiste) et d’autres conquêtes sociales qui ont trait aux salaires et aux conditions de travail. En parallèle, le PCF dynamise, sur le terrain, des grandes grèves qui forcent le patronat céder devant d’importantes revendications ouvrières. Dans la seule année 1947, on ne compte pas moins de 3 millions de grévistes, et ce, dans des secteurs aussi essentiels à l’économie nationale que les mines, le transport, les ports, etc. C’est d’ailleurs cette solidarité ouvrière trop voyante aux yeux du patronat qui donneront le prétexte nécessaire au gouvernement Ramadier pour expulser les ministres communistes. Mais il est une autre explication possible : leur expulsion permet au gouvernement de s’engager sans entrave dans la Guerre d’Indochine, mais aussi de signer le plan Marshall et d’intégrer la France à l’OTAN, bradant ainsi la souveraineté nationale et l’indépendance de la politique étrangère du pays.


Même exclu-es du gouvernement, les communistes n’hésitent pas à poursuivre leur combat pour la souveraineté, la paix et le socialisme. En 1968, les grèves ouvrières permettent aux travailleur-euses de se prévaloir d’une augmentation de 35% du salaire minimum du jour au lendemain et d’une augmentation garantie de 10% pour les autres grâce aux accords de Grenelle que les communistes, dans leur lutte unitaire, ont su dérober au patronat. Puis ce sera la lutte contre les privatisations, pour la défense du service public, des retraites et autres conquêtes sociales (il vaut mieux parler de conquêtes sociales plutôt d’acquis sociaux, car le patronat ne désarme jamais), mais aussi contre l’intégration de la France à l’Union européenne du Capital et supranationale. 

Le PCF connait également un succès électoral enviable au point où toute formation de “gauche” doit composer avec lui. En effet, dès les années 1920, mais surtout après 1945, municipalités, départements, régions et autres paliers de démocratie locale voient les communistes de plus en plus présents. Certaines villes sont d’ailleurs surnommées “villes rouges” du fait de leur gestion assumée par le Parti communiste. 

Il serait toutefois erroné de penser que les victoires locales du PCF ont à voir avec des campagnes bien menées autour des enjeux locaux. Loin s’en faut. Les campagnes du PCF, que ce soit à l’échelle municipale, régionale ou nationale, avaient ceci de particulier que, pour la plupart, elles s’articulaient autour de questions générales, des questions de politique nationale voir internationale (ex.: l’opposition à la guerre en Indochine ou en Algérie). Les élu-es communistes n’étaient pas connus pour leur capacité à gérer une municipalité, mais plutôt pour leur capacité à user du pouvoir municipal pour à la fois renforcer la lutte, tout en utilisant ses ressources à des fins d’éducation populaire. 


En 1980, 10 000 des 28 000 cellules que compte le PCF sont des cellules d’entreprise. C’est justement ce qui fait du PCF un parti “de type nouveau” ou “pas comme les autres”. Au lieu de se concentrer sur la victoire aux élections bourgeoises, le PCF a toujours mis l’accent sur le développement de cellules d’entreprise, comprenant que c’est de son militantisme auprès de la classe ouvrière comme de la connaissance de sa condition qu’il tire sa force en tant que Parti. Autrement dit, la force du PCF n’a jamais été son nombre d’élu-es, mais plutôt ses liens privilégiés avec la CGT et le mouvement ouvrier en général, sa capacité et sa propension à introduire la politique dans les entreprises ainsi que la justesse de ses revendications qui seules ont pu lier de façon dialectique les questions démocratiques aux questions sociales, tout en s’assurant que la lutte des classes soit au centre du combat. 

C’est justement ce qui a fait craindre la bourgeoisie, mais c’est aussi ce qui a permis au PCF de gagner la confiance des masses, puis de devenir un élément indispensable de la scène politique française. 


Si la fondation du PCF il y a 100 ans représente un évènement considérable dans l’histoire de la France contemporaine, il serait erroné de n’y voir qu’un évènement français : la création du PCF est également un évènement qui aurait un impact mondial, en particulier dans la lutte des peuples colonisés vers leur émancipation. 

En effet, le PCF est le seul Parti communiste de masse à opérer dans un pays impérialiste qui détient un empire colonial qui s’étend de l’Asie à l’Afrique. Ce caractère particulier fait du PCF un Parti communiste unique, car il doit allier quotidiennement la défense des intérêts de la classe ouvrière française à ceux des peuples opprimés par l’impérialisme et le colonialisme. 

Même si certaines erreurs ont pu être commises, il reste que le PCF a été exemplaire dans la lutte anti-impérialiste. Aucun autre parti politique français ne peut se targuer d’avoir appelé à la mobilisation contre les guerres coloniales, pour l’Algérie, pour l’autodétermination de tous les peuples opprimés par l’impérialisme quel qu’il soit – y compris la Guadeloupe, Martinique et les “DOM-TOM” pour lesquels le Parti a, avec l’accord des mouvements progressistes et anti-impérialistes locaux, réitéré leur demande d’autonomie et d’autodétermination. 

Aucun autre Parti politique ne peut se targuer d’avoir soutenu, entre autres, des appels à la grève générale qui ont littéralement paralysé le pays non pas pour des questions salariales, mais simplement pour la paix en Algérie et l’autodétermination de cette nation nord-africaine à un moment où pour les autres formations politiques, socialistes compris, seul le bruit des canons était acceptable pour s’assurer du maintien de l’Algérie française. Comme quoi les intérêts des travailleurs des puissances coloniales ne sont en rien opposés à ceux des peuples colonisés…

Au cours des années suivantes, le PCF poursuit son combat à la fois pour l’émancipation de la classe ouvrière française, comprenant que celui-ci est intimement lié à la lutte des peuples contre l’impérialisme. Solidarité avec le Vietnam, contre l’Apartheid, pour la Palestine comme pour une Amérique latine souveraine et libre des influences yanquies font partie des mots d’ordre des communistes français. C’est ainsi que la jeunesse communiste française, le MJCF, dirige pendant de nombreuses années, la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique. C’est ainsi que des cadres de la CGT sont à la tête de la Fédération syndicale mondiale. C’est ainsi que le Conseil mondial pour la Paix se réunit souvent à Paris et ce, malgré les provocations les plus violentes de ceux qui refusent le mot d’ordre de paix juste (en effet, en 1962, une bombe est lancée par un commando de l’OAS à Issy-les-Moulineaux alors que des délégué-es partisans de la paix de partout dans le monde se réunissent notamment pour réclamer l’indépendance de l’Algérie).

Célébrer les 100 ans du Congrès de Tours, c’est célébrer cent ans de luttes des classes en France. C’est célébrer des personnes-clés du mouvement ouvrier international comme Maurice Thorez et Jacques Duclos. C’est célébrer des syndicalistes comme Henri Krasucki qui n’ont jamais capitulé devant les impératifs quotidiens de la lutte des classes. C’est célébrer des millions de jeunes qui, par tout les moyens, ont lutté contre le colonialisme et les guerres coloniales, notamment celles d’Algérie et d’Indochine. Parmi eux, soulignons l’exemple héroïque de Raymonde Dien qui n’a pas hésité à s’allonger sur les rails pour empêcher qu’un convoi d’armes n’atteigne le port de Marseille avant d’être envoyé en Indochine. C’est également célébrer des artistes et poètes comme Louis Aragon, Paul Éluard ou Pablo Picasso qui ont su, à travers leur art et leur sensibilité, porter la lutte révolutionnaire sur un autre terrain. Enfin, et sans doute de façon plus fondamentale, célébrer le Centenaire du Congrès de Tours, c’est célébrer les millions de militant-es, responsables de cellules, de sections, élu-es locaux, responsables syndicaux et militant-es dans les différentes organisations démocratiques et populaires qui n’ont jamais rechigné aux tâches militantes la plupart du temps bénévoles (diffusion de tracts, responsabilités organisationnelles et administratives, etc.) Sans eux et sans elles, les idées révolutionnaires communistes n’auraient jamais pu prendre vie et mobiliser la classe ouvrière et les masses populaires.

Le Congrès de Tours ne devrait en aucun cas être considéré comme un simple évènement historique. C’est d’abord et avant tout un évènement qui doit être tourné vers l’avenir. De même, n’y voir qu’un évènement identitaire propre au PCF comme le serait la création d’un nouveau parti politique revient à en dévoyer la signification profonde. 

Le Congrès de Tours, c’est ce moment charnière où le prolétariat français décide de se doter de l’outil qu’il lui faut à cette époque pour se libérer des chaines de son exploitation économique comme idéologique. C’est cet outil qui a également permis aux travailleur-euses français de conjuguer leur lutte à celle des peuples opprimés et colonisés envers et contre tous. 

Or, force est de constater, aujourd’hui, que l’audace et la fermeté révolutionnaire des Cachin, Frossard, Zetkin et Nguyen Ai Quoc qui, il y a cent ans, n’ont pas hésité à rompre avec la trahison social-démocrate est plus que jamais de mise. Alors que Hollande a opéré le plus grand transfert d’argent du travail vers le capital grâce au CICE et aux autres cadeaux patronaux, alors que Macron renchérit en éliminant l’impôt sur la fortune et en allant de plus belle dans la casse de l’éducation nationale comme service public, ou que les droits démocratiques sont de plus en plus par les récentes lois contre le “séparatisme” et qui permettent aux policiers de s’adonner à des exactions sans entraves; alors que le code du travail n’est plus que l’ombre de lui même (merci Mme El-Khomri) et que la casse sociale se poursuit outre mesure, la riposte se fait sentir de plus en plus belle. 

Comme il y a cent ans donc, c’est avec cette audace qui a permis aux milliers de délégué-es de rompre avec le réformisme et la trahison de la SFIO que nous devons envisager la suite. Aujourd’hui plus que jamais notre lutte est idéologique, sociale et politique. Aujourd’hui plus que jamais, un parti communiste résolument de classe, qui ne concède rien à la classe dirigeante et résolument orienté vers les luttes ouvrières est l’outil indispensable à la classe ouvrière pour son émancipation totale. 

Longue vie au Congrès de Tours!

Vive l’internationalisme prolétarien!

Vive le socialisme!  

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